Le loup

Main dans la main, la fleur aux dents, nous avons sauté dans le bus. Direction, rue des Carrières. Elizabeth, anniversaire.

C'était pas le bon bus.

Tant pis. On marchera, fait beau, on a le temps.

Tu veux boire un peu ? T'as pas envie de faire pipi ? C'est parti.

On a sautillé comme un seul homme, chanté un peu. Causé de karaté. Coupé à travers la zone industrielle carquefolienne. Faisait chaud...

Et soudain, le chien.

Il a surgi, hurlant, bavant, grognant... ivre de colère. Au moins dix-huit tonnes dans la mâchoire. Le grillage nous séparait. Il était blanc, blanc, blanc.

Un camionneur est passé, pied au plancher.

Maman, tu me fais mal à la main. Ne te retourne pas ! Marche. Avance. Dépêche-toi. C'est loin...

On y est ! Ca va ? J'ai eu peur, tu sais. Je tremble. J'ai encore peur.

Maman, tu sais laquelle de nous deux a eu le plus peur ?

Non.

C'est toi.

La nuit dernière, j'ai hurlé, le loup à mes basques. Mais non. Juste Golem-The-1st. C'était heureux.

Comments

[Takatoukité]

C'est malin, déjà prise d'insomnie par curiosité familiale, me voici aux prises avec un mi Cujo - mi dogo...
J'ai mon excuse pour en griller une.
Merci.

[Tatum]

Belle écriture.
Un petit conte comme ça tous les jours (fais c'que j'dis, fais pas c'que j'fais), et le fangolemclub comptera que des bienheureux.
Tous les deux jours, dernier prix.
Smack sur les deux joues.
(Tous les deux zours, sur les deux zoues ? Zazie zamais loin)
T.

[benji]

Comme tu m'as filé la frousse.

[Alix14]

Le chien aboie et la caravane se casse en courant...